Introduction

Le sujet est émotionnel. Bien que beaucoup de personnes renoncent à la voiture d’elles-mêmes lorsqu’elles se sentent moins aptes à la conduite et s’auto-régulent, les troubles cognitifs sont la raison principale pour laquelle les médecins, psychologues du trafic et neuropsychologues recommandent l’arrêt de la conduite.

En Suisse, il n’existe pour l’heure aucune marche à suivre claire pour effectuer l’évaluation de l’aptitude à la conduite de personnes atteintes de troubles cognitifs, les tests et les outils d’évaluation à utiliser, ou encore d’arbre décisionnel pour assurer l’équité de traitement de la population.

Aujourd’hui, il semble que les pratiques soient très variées selon les cantons et les évaluateurs, ainsi que les régions linguistiques. Il n’est pas clair non plus qui sont les professionnels/acteurs impliqués, ni à quel moment de cette évaluation ils interviennent (médecins, psychologues du trafic, neuropsychologues, ergothérapeutes, moniteurs d’auto-école, offices cantonaux de la circulation, etc.). Enfin, des mesures de compensation de maintien ou de cessation de la conduite automobile sont nécessaires comme offres à la population, afin de garantir une participation sociale à tous.

Le projet Drive-Check vise à formuler des recommandations, à combler ces lacunes et à développer des ressources.

Une équipe multidisciplinaire a été constituée, dirigée par Prof. Isabel Margot-Cattin, Professeure associée en filière Ergothérapie à la HETSL/HES-SO, en collaboration avec Dr. Cristian Palmiere, Directeur de l’Unité de médecine et de psychologie du trafic (UMPT) du CHUV.